Le Zonard Extraterrestre en Chef
Nombre de messages : 4286 Age : 37 Localisation : Roswell Film de genre favori : The X-Files : Combattre Le Futur Date d'inscription : 24/03/2008
| Sujet: DAGON de Stuart Gordon Jeu 25 Sep 2008 - 19:43 | |
| DAGON (2001) Réalisé par Stuart GordonÉcrit par Dennis PaoliD’après l’œuvre de H.P. LovecraftMusique de Carles CasesAvec Ezra Godden, Francisco Rabal, Raquel Meroño, Macarena Gomez, Brendan Price, Birgit Bofarull, Ferran Lahoz, Alfredo Villa, Jose Linfante, Uxia BlancoSynopsis :Paul et Barbara célèbrent le succès de leur compagnie informatique sur le yacht d’un couple d’amis, près des côtes de la Galice en Espagne. Après qu’une tempête d’une incroyable violence eut fait s’écraser leur bateau sur des récifs, Paul et Barbara réussissent à atteindre le rivage d’un petit port de pêcheurs, appelé Imboca. Alors qu’ils cherchent de l’aide, le village semble désert mais, à la nuit tombée, ils vont découvrir ses habitants, leurs rituels et leur secret… Ceux-ci sont en effet les disciples du monstrueux dieu de la mer, Dagon.Stuart Gordon est, aujourd’hui, un réalisateur qu’on ne présente plus. Ayant fait ses preuves dans le cinéma genre via des œuvres horrifico-gore telles que Castle Freak et Re-Animator. Comme on ne change pas une équipe qui gagne, Gordon entreprend de mettre en scène une autre histoire du grand écrivain H.P. Lovecraft. Et, y a pas à chier de travers, Lovecraft savait s’y prendre pour foutre la frousse et écœurer ses lecteurs. Sur ce point, Stuart Gordon reste fidèle à lui-même et nous introduit quelques effets sanglants à souhait, frisant le gore crasseux de très près. Ainsi, nous avons le privilège de contempler des visages et peaux de dos d’humains, fraîchement découpés, étendus sur une corde à linge ; le prélèvement en temps réel d’un visage sur un homme conscient ; un gars qui visiblement aime « remuer le couteau dans la plaie » ; et bien d’autres encore… Malgré le peu de moyens et une pauvreté d’images (image terne, pellicule granuleuse, effets spéciaux au rabais, plans parfois branlants), Stuart Gordon parvient à captiver son monde et confère une ambiance glauque-craspec à son œuvre. Typiquement lovecraftiens, les personnages s’affichent comme une multitude d’individus inquiétants, bizarroïdes, déglingués et monstrueux. Dans Dagon, les habitants d’Imbroca subissent une lente transformation afin de devenir des créatures sous-marines éternelles. La grande majorité ont perdu le langage et ne s’expriment que par des sons d’animaux de la mer. Bref, entre les dépeçages sur êtres vivants et les individus qui poussent des cris d’animaux, on croit parfois avoir affaire à tout un village de Leatherface… Tout en adoptant un jeu somme toute conventionnel, les acteurs savent rendre leur personnage cohérent et sont loin d’apporter des prestations scabreuses. Mention spéciale pour (Hey) Macarena Gomez incarnant ici une créature mi-femme mi-pieuvre, personnage au visage d’ange mais aux pensées machiavéliques. Reste une musique peu sensationnelle, inégale ; susceptible d’ennuyer tout mélomane qui se respecte comme de faire monter la tension à son paroxysme dans les scènes cruciales. Toutes choses considérées, Stuart Gordon s’en sort haut la main. Dagon se veut particulièrement angoissant, inquiétant, dégueu et original. Proche de Castle Freak, Dagon est un bon divertissement qui se doit d’être reconnu à sa juste valeur. Réalisation : 4/5 Histoire : 4/5 Acteurs : 4/5 Musique : 3/5Note : 15/20 | |
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