SAW III (2006)
INTERDIT AUX MOINS DE 18 ANSRéalisé par
Darren Lynn BousmanÉcrit par
Leigh Whannell & James WanAvec
Tobin Bell, Shawnee Smith, Angus MacFayden , Dina Meyer, Bahar Soomekh, Leigh Whannell, Donnie Wahlberg, Debra McCabe, J. LaRoseÀ peine un an après l’excellent
SAW,
Leigh Whannell remettait le couvert avec
SAW II. Meilleur pour certains, moins bon pour d’autres, les avis sont à double-sens pour cette suite. Ayant été déçu par le second volet, je ne m’attendais pas à grand-chose concernant
SAW III. Et je dois dire que mon avis demeure mitigé.
Réalisation : 4/5Bousman a apparemment pris quelques cours de réalisation et maniements de la caméra. Du coup, le résultat est bien meilleur que dans l’opus précédent. La réal’ bénéficie de ce petit plus qui manquait à
SAW II. Néanmoins, n’importe qui pourrait constater que
Bousman cherche désespérément à copier
James Wan, réalisateur du premier
SAW. Par ses plans saccadés, ses scènes filmées caméra à l’épaule, ses flashes-back hachés, sa manière de filmer les personnages au plus près. Cela dit, ce « copiage » permet de nous replonger dans l’atmosphère pesante du premier opus de la saga.
La bannière «
Interdit aux moins de 18 ans » n’est pas du tout justifiée. Évidemment,
SAW III est plus violent, plus gore que ses prédécesseurs mais du même ressort que
Hostel qui lui était sorti «
interdit aux moins de 16 ans », tel que les deux premiers
SAW d’ailleurs. Alors peut-être est-ce parce que l’on voit une femme entièrement nue, probable. Mais dans ce cas, le comité de censure vient de régresser de 20 ans…
Acteurs/Personnages : 4.5/5Quel plaisir de retrouver
Tobin Bell dans son rôle du Tueur au Puzzle ! Même si Jigsaw ne pète plus la forme, ses discours et sa prestance sont toujours bons à prendre. L’acteur excelle une fois de plus, pour le plus grand plaisir des fans.
Shawnee Smith est également de retour pour se nicher dans la peau d’Amanda, pour la 3e fois. Si je n’avais guère été convaincu par sa performance dans
SAW II, je dois dire que
Smith est remontée dans mon estime. Elle joue ici juste et son personnage paraît bien plus cohérent.
Angus MacFayden et
Bahar Soomekh tiennent la vedette et ne se démerdent pas trop mal ; leurs personnages sont intéressants mais on reste loin des protagonistes de
SAW, bien plus humains, mystérieux, crédibles, poignants.
Mais ce qui fait la force du casting, c’est le retour d’anciens personnages tels qu’Adam (
Leigh Whannell), Eric (
Donnie Wahlberg), et Kerry (
Dina Meyer). On regrette cependant que
Cary Elwes ne soit pas de la partie, un aperçu supplémentaire du Dr Gordon n’aurait pas été de trop…
Musique : 3.5/5Le thème de
Charlie Clouser est à nouveau exploité, dans le bon et le mauvais sens du terme. Le fait qu’il soit un peu trop repris au cours du film lasse un peu, mais c’est surtout parce qu’on affaire à des versions étendues et/ou modifiées que le résultat laisse à désirer. Quelques mélodies sont ajoutées mais celles-ci ne sont pas tout à fait convaincantes. Mais bon, il est toujours agréable de réécouter les thèmes des deux premiers
SAW.
Histoire : 3.5/5Moi qui m’attendais à une grosse fumisterie, je me suis bien fait surprendre. L’histoire vous tient par les couilles tout du long. Le gros soucis provient essentiellement des dix dernières minutes. Alors que vous êtes sur le cul pendant plus d’une heure, le final vous laisse grandement sur votre faim. La fin demeure assez vaseuse et le retournement final n’est pas vraiment convaincant car bien trop prévisible et sans grande surprise. Une fin qui n’est vraiment pas à la hauteur du reste du film ni de mes espérances…
Les bons points du film reviennent au fait qu’on en apprend beaucoup plus sur les relations entre Jigsaw et Amanda, en profitant pour nous ramener dans le passé, aux temps de
SAW et
SAW II. Ainsi, nous pouvons voir les débuts de Jigsaw, l’évolution d’Amanda et surtout la préparation des deux compères avant l’enfermement d’Adam et du Dr Gordon dans le tout premier
SAW. Du pur bonheur que ces flashes-back qui parcourent le récit.
L’histoire en elle-même vaut son pesant de cacahuètes mais n’atteint pas la perfection du premier volet. Amanda capture le Dr Denlon pour que cette dernière opère le Tueur au Puzzle (opération sur boîte crânienne garantie !!!). Pendant ce temps, Jeff, un homme rongé par la colère et le désespoir d’avoir perdu son fils dans un accident de voiture, doit suivre un parcours rempli de pièges, croisant sur son chemin les personnes responsables de son malheur.
Comme je le précisais, c’est la fin qui laisse à désirer. Tout le monde se tire dans les pattes, y a un peu de sang partout, certains éléments sont esquissés ou laissés de côté, et le retournement final déçoit énormément. Autant
SAW II ne m’avait pas pleinement convaincu mais possédait un retournement détonant, autant
SAW III présente exactement le schéma inverse. On sent que les scénaristes étaient à court d’idée. Et c’est bien dommage…
En résumé,
SAW III est une très bonne suite, il faut le reconnaître. Mais la magie a disparu et la poudre a du mal à prendre. On se consolera tout de même grâce aux retours et aux continuités d’éléments des deux premiers volets de la saga.
SAW III se doit d’être vu, quoiqu’on en dise, et clôt la trilogie avec respect. Un
SAW IV ? Allons bon, pourquoi pas ? Mais je risque de ne plus être de la partie…
Note : 15.5/20