Premutos (Premutos – Der Gefallene Engel) – 1997 INTERDIT AUX MOINS DE 16 ANSÉcrit & Réalisé par
Olaf IttenbachAvec
André Strvi, Christopher Stacly, Ella Wellmann, Anke Fabré, Fidelis Atuma, Olaf Ittenbach, Heike MünstermannQui veut une bonne tranche de gore dégueulbif ? Sortez vos couverts, c’est
Olaf Ittenbach qui sert ! Y a pas à dire,
Ittenbach sait ce qu’il fait et le fait bien. Attention, on entre dans la cour des Grands avec ce
Premutos, concentré de gore jouissif, de violence gratuite, et de bains de sang à profusion. On pouvait s’attendre à des effets bidon, sentant allègrement le caoutchouc et la sauce tomate ; il n’en est rien.
Ittenbach fait montre de prouesses techniques en avance sur leur temps. Les (nombreuses) scènes gore s’avèrent parfois si dérangeantes qu’on pourrait croire à du
snuff movie. Tripailles arrachées puis déchiquetées, explosions de crâne, découpage de membres, castrations faites avec les dents, tronçonnages de corps en deux, décapitations, vomis, coups de machette dans la tronche, effusions de sang et de chair, éventrations… tout y passe avec ce cher
Olaf Ittenbach. Question gore, on ne fait pas mieux (ou pire, c’est selon).
Seulement voilà, le gore sert surtout à masquer le vide scénaristique et le jeu douteux des acteurs. En fait, le métrage démarre plutôt bien avec des scènes particulièrement gore, bien foutues, intéressantes, et utiles à l’histoire ; avec même quelques points humoristiques non négligeables. Mais, progressivement, on tombe dans le grand n’importe quoi, servi par des dialogues navrants et des acteurs moyens. Qui plus est, les scènes peu utiles s’accumulent et plombent considérablement le rythme du métrage. Et
Ittenbach fait tellement appel aux effets gore que ç’en devient lassant et redondant. Reconnaissons au final un dénouement explosif et sanglant mais dont l’impact faiblit durement en raison des scènes le précédant. Quant à la musique, elle se montre captivante et grandiose à ses débuts pour finalement sombrer dans le grand-guignol, quitte à paraître en décalage avec le film d’
Ittenbach.
Réservé aux fans de gore pur et dur,
Premutos possède ses qualités et ses défauts. Loin d’être parfait,
Premutos se veut tout de même jouissif, violent et gorissime. Un bon divertissement face auquel on ne peut s’empêcher de ressentir un plaisir coupable…
Note : 14.5/20