88 Minutes de Jon Avnet Synopsis: Expert universitaire en psychiatrie criminelle, le docteur Jack Gramm est aussi consultant auprès du FBI. Il a construit sa remarquable réputation sur ses "évaluations" infaillibles des individus et des facteurs de risque. C'est grâce à lui que le tueur en série Jon Forster a été arrêté et va être exécuté. Pourtant, des meurtres identiques sont à nouveau commis... Jack est convaincu qu'il a vu juste et que c'est un imitateur qui continue l'oeuvre de Forster. Lorsque Jack se retrouve directement menacé de mort, il est lui-même condamné à prouver que ses théories sont justes parce que sinon, dans 88 minutes, celui qui le traque le tuera...C’est vraiment décevant, de voir des monstres comme
Robert De Niro et
Al Pacino tournés dans des films, où la qualité du scénario est vraiment médiocre. Ici,
Pacino semble avoir choisit ce film, en fonction du gros chèque, plutôt que d'un bon scénario.
Comme pour la majorité des gens qui ont vu ce film, je confirme que
88 Minutes surfe sur la vague de la série
24, en nous montrant l’action du film en temps réel. Mais, ce n’est pas là le problème. C’est le fait que ce thriller a déjà été vu, à de nombreuses reprises. Donc, c’est prévisible, du début à la fin. Les dernières minutes du film ne sont que de faux rebondissements risibles, qui aboutissent à un final, qui ne surprendra personne. Surtout, qu’au tiers du film, on sait déjà qui est le méchant vilain, qui harcèle le pauvre Jack Gramm.
Gary Scott Thompson (
K-911) s’est vraiment planté avec ce scénario rempli d’incohérence, et dont l'absurdité de ce récit rend presque ce film amusant. Du côté réalisation,
Jon Avnet (Red Corner) ne parvient pas à tirer parti de l’effet « temps réel », qui sied si bien aux aventures de Jack Bauer. Ici, on a vraiment de la peine à ressentir une quelconque situation d’urgence, tant le personnage d’
Al Pacino, le Dr. Jack Gramm, ne semble pas vraiment en panique, malgré les multiples appels du dangereux méchant qui lui annonce sa mort imminente. On ne peut pas reprocher au film de manquer de péripéties, puisque celles-ci s’accumulent à un rythme fou, mais elles donnent des scènes déjà vues cent fois. En plus de cela, comme s’il avait peur que le spectateur ne suive pas,
Jon Avnet accumule les flashbacks lourdauds sensés lui rappeler qui est qui et qui fait quoi. Ainsi, l'angoisse du spectateur n'est pas créée par le suspense, mais bien par la hâte que ce soit fini.
À part ça, le film repose sur les épaules d’
Al Pacino qui, manque de bol, n’en a visiblement rien à faire d’être là et, sans être mauvais, livre une prestation plus que moyenne dans un rôle à la profondeur psychologique peu travaillée qui se résume à un traumatisme lié à la perte d’un être cher. À ses côtés, le reste du casting fait de la pâle figuration. La pauvre
Leelee Sobieski hérite d'un rôle, qui lui va guère, tandis que
Neal McDonough fait ce qu’il peut en n’apparaissant que quelques minutes.
Avant de visionner
88 Minutes, je ne pensais pas voir le thriller du siècle, mais au moins, quelque chose d’excitant, d’angoissant. Un contre-la-montre rempli de suspense! Malheureusement, tout est absent, acteurs, scénario et réalisation. Ce n’est pas le pire film que j’ai vu dans ma vie, mais c’est très décevant de voir un tel film, quand on sait que le grand
Al Pacino est de la partie!
Note: 12/20