Les Dents de la Mer (JAWS)

Réalisé par Steven Spielberg
Écrit par Peter Benchley & Carl Gottlieb
D’après une nouvelle de Peter Benchley
Musique de John Williams
Avec Roy Scheider, Robert Shaw, Richard Dreyfuss, Lorraine Gary, Murray Hamilton

Synopsis :

Une jeune fille est retrouvée morte, atrocement déchiquetée par un grand requin blanc de plus de trois tonnes. C’est la panique à Amity Island. Pour éviter une baisse du chiffre d’affaires trop lourde, le maire de la ville refuse la fermeture des plages et organise une chasse au requin discrète. Mais le secret ne tient pas longtemps. Lorsque les mâchoires du requin blanc font d’autres victimes, la véritable chasse peut commencer.







Histoire : 4.5/5
Si, de nos jours, des scénaristes – aussi talentueux soient-ils – essayaient de construire une histoire autour d’un requin blanc, il y aurait de fortes chances pour que le résultat soit proche du navet. C’est d’ailleurs ce qu’ont montré les 3 suites des Dents de la Mer, et d’autres productions comme Crocodile ou Le Dieu Alligator. Mais là, il en est tout autrement. Peter Benchley délivre une histoire couillue, couvrant 2h de temps sans susciter le moindre ennui. Les personnages sont attachants, les retournements nombreux, le déroulement est magnifiquement bien pensé. On relève évidemment quelques bourdes de-ci de-là mais qui ne nuisent en rien à cette histoire à la fois simpliste et drôlement efficace.





Réalisation : 4.5/5
Steven Spielberg à ses heures de gloire ! Avant que le bonhomme ne fasse dans les effets spéciaux grandioses et les mouvements de caméra chiadés, son talent n’en était pas moins évident. Par des prises de vue originales, des plans à la photographie alléchée, des travellings fort intéressants, et une bébête de 7 mètres relativement bien foutue pour l’époque, l’œuvre de Spielberg a encore de belles années devant elle. Néanmoins, soyons honnêtes, Les Dents de la Mer perd un peu en crédibilité à cause de son requin trop mécanisé. Toutefois, il est salutaire de reconnaître le potentiel de ce film, particulièrement lorsqu’on le replace dans le contexte de l’époque, où les moyens du bord prenaient le pas sur les supercheries visuelles. Et le requin apparaît toujours aussi effrayant et menaçant.



Musique : 4.5/5
Elle aussi a vieilli. Mais qui ne se souvient pas de ce tempo endiablé conçu par le très talentueux John Williams ? Vous savez, ce rythme redondant qui prédit l’attaque du requin blanc et ces thèmes pesants qui font toute la magie des Dents de la Mer. Bien sûr, certains accords accusent le poids des années. Particulièrement quand il s’agit de nous montrer la douceur du quotidien de nos héros, ou encore des thèmes « aventureux » qui soutiennent la poursuite du requin par les 3 protagonistes. Mais, la bande-son de John Williams est culte. Qu’on accroche ou pas, Williams délivre ici un thème légendaire, à l’instar de Carpenter pour son film Halloween.



Acteurs : 4.5/5
Quelle gueule ce Roy Scheider ! Sa performance est bien plus qu’honorable. Mais il serait injuste d’oublier les prestations mémorables de Robert Shaw et Richard Dreyfuss. Avec d’un côté le pêcheur beauf, et de l’autre le scientifique aux yeux plus gros que le ventre. Ces 3 compères forment un joyeux mélange à l’origine de situations comiques toujours aussi hilarantes (le moment où Quint écrase sa canette de bière tandis que Hooper brise son verre en plastique me fait toujours autant rire). Là où le bât blesse, c’est du côté des acteurs secondaires comme Lorraine Gary dont le faciès et la performance ne sont pas les meilleurs. Bien heureusement, leurs apparitions se font rares pour laisser la place à notre trio de choc !







Les Dents de la Mer est et restera culte ! Tous les bons ingrédients sont présents pour ce film d’horreur indémodable. Musique sublime, acteurs parfaits, réalisation superbe, histoire intelligemment construite. Bref, pas de honte à crier au chef-d’œuvre !

Note : 18/20