1x18 : Métamorphoses (Shapes)

CRITIQUE
À bien y réfléchir, Métamorphoses ne vole pas très haut et l’on en ressort mi-convaincu mi-déçu. Sur un premier versant, il paraît ardu de faire abstraction des faiblesses de l’opus. Dont un script somme toute mollasson et se concentrant davantage sur la guerre territoriale et coutumière opposant l’homme blanc aux Peaux Rouges (ici les Tregos) qu’au chamanisme et au mythe du loup-garou. Qui plus est, le scénario de Marilyn Osborn réitère des schémas déjà empruntés dans les épisodes précédents (les souhaits d’autopsie réfrénés par les croyances locales) et s’affuble de stéréotypes plutôt imposants (les Amérindiens présentés dans leur plus grande marginalité).

Sur l’autre versant, Métamorphoses contient des scènes aussi mémorables que la transformation de Lyle Parker en loup-garou (rappelant inexorablement la série Manimal, le kitch en moins) ou que l’exposition de la mue aux yeux ébahis de Scully. De même, comment ne pas tendre l’oreille au thème pétrifiant développé par Mark Snow ? Nanti de chœurs tribaux enivrants, le score de Métamorphoses vous prend aux tripes et décuple au centuple l’impact des images, mais s’avère malheureusement sous-exploité tout au long de l’épisode (le jeu Resist or Serve saura le développer plus amplement).

En somme, s’il n’y avait tous ces lieux communs, David Nutter aurait pu accoucher d’un épisode vraiment réussi. Pour l’heure, Métamorphoses jouit de scènes relativement effrayantes que le fan n’oubliera pas de sitôt. Comme bilan, on a connu pire.