10x02 : Esprit Vengeur (Home Again)

* Cet épisode est bien le deuxième de la saison. Il a cependant été diffusé en quatrième position par la Fox et M6.




Écrit & Réalisé par Glen Morgan



Avant James Wong et Darin Morgan, c’est à Glen Morgan de refaire son apparition dans l’équipe des scénaristes. Pour un résultat plutôt réussi mais tout de même mitigé, reconnaissons-le.

Tout comme son frère Darin avec l'épisode suivant, Glen Morgan est parvenu à replacer les personnages dans l’esprit de la série. Ce qui était certes facilité par l’intrigue parallèle, réintroduisant la mère de Scully (toujours campée par Sheila Larken) et faisant le parallèle avec le coma de sa fille au début de la saison 2, mais c’est surtout par l’intermédiaire de l’histoire principale que le scénariste parvient à retrouver cette essence des X-Files. Une ambiance glauque et poisseuse, une figure monstrueuse nous garantissant des apparitions inquiétantes et des meurtres sanguinolents… À peu de choses près, on pourrait se croire dans la 4e saison de la série avec des épisodes aussi marquants que Sanguinarium — que ne pourrait certainement plus regarder Gillian Anderson avec toutes ses opérations chirurgicales —, Teliko, Tunguska, Régénérations ou, bien entendu, La Meute, probablement l’épisode le plus glauque de toute la série. À ce propos, il est évident que le titre original du présent épisode, Home Again, est un clin d’œil direct à l’épisode de la saison 4 précité qui s’intitulait… Home et était co-écrit par Glen Morgan ! C'est d'ailleurs de ce côté-là aussi que le bât blesse puisque Home Again, au lieu d'une suite officieuse, se voit davantage comme un remake de l'épisode de la saison 4. On y retrouve en effet la même thème de l'expulsion, les mêmes figures monstrueuses, les mêmes modes d'apparition (ceux de La Meute dans une voiture, celui de Home Again dans un camion-poubelle) et à peu de choses près la même intrigue (l'anéantissement par les monstres de ceux qui souhaitent les déloger).


Et, d'une manière générale, l’épisode est loin d’être parfait. En premier lieu, parce qu’il reprend tout de même beaucoup d’éléments vus précédemment : du Tulpa de Bienvenue en Arcadie (saison 6) aux gargouilles et figures d’argile du Visage de l’horreur (saison 3) en passant par l’écrivain donnant vie à ses œuvres artistiques dans À Cœur Perdu (saison 6). Un air de déjà-vu plane donc sur tout l’épisode et le tout sent quelque peu le réchauffé. En second lieu, c’est parce que les événements s’enchaînent avec trop peu de consistance que cet épisode est loin d’être abouti. On prend en effet le prétexte de la délocalisation de ces sans-abri pour concevoir l’« esprit vengeur » du titre français. Mais comment cet esprit se matérialise-t-il vraiment ? Comment peut-il apparaître dans un camion-poubelle ? Qui lui ordonne de tuer qui ? Va-t-il revenir en tuer d’autres ? Tout ceci semble écrit avec un peu trop de facilité pour convaincre vraiment.

Quoi qu’il en soit, Esprit Vengeur se suit avec un intérêt certain et l’on aurait aimé que les autres épisodes (le suivant excepté) soient du même acabit.