Assaut (Assault on Precinct 13) – 1976 Écrit & Réalisé par
John CarpenterMusique de
John CarpenterAvec
Austin Stoker, Darwin Joston, Laurie Zimmer, Martin West, Tony Burton, Charles Cyphers, Nancy LoomisAh la la !
John Carpenter est à ses débuts et ça se fait durement sentir…
Assaut nous conte l’attaque d’une bande de gangsters organisés contre un commissariat à 48 heures de sa fermeture définitive. Après la première rafale, on ne dénombre que 5 survivants : deux prisonniers, un flic, une secrétaire et un homme en état de choc. Ils devront résister jusqu’à l’arrivée des renforts.
Assaut est le genre de films appartenant à une époque qui accuse le poids des années. L’époque est aujourd’hui révolue et le rendu a vieilli. L’image est dégueulasse, les éclairages ne sont pas tip top, la mise en scène laisse des doutes, et les attaques à main armée ont perdu de leur impact.
Carpenter multiplie les exagérations et les incohérences scénaritstiques à tour de bras.
Même au niveau de la réalisation, ça demeure très juste. Convenable, certes, mais faillible aussi. Reste que le concept de base est bougrement intéressant : imaginer l’assaut d’un commissariat sur le point de fermer ses portes, obligeant prisonniers et flics à coopérer, est la preuve d’une imagination alors fertile et prometteuse. Concernant la musique, on sent bien que
Carpenter se cherche encore. Hésitant entre compositions inquiétantes et ambiances sonores de séries B, le score d’
Assaut se veut inégal. Désuet par moments, en symbiose parfaite avec le métrage à d’autres. On ne saurait d’ailleurs lui reprocher de ne pas faire monter la tension dans les scènes cruciales d’
Assaut ; ses petits rythmes stridents vous plongent dans une ambiance tendue et pesante.
Les acteurs sont loin d’exceller bien que leur performance soit des plus respectables. Saluons notamment les prestations de messieurs
Austin Stoker (Bishop, le flic),
Darwin Joston (Napoleon Wilson),
Martin West (Lawson) et
Tony Burton (Wells). En revanche, autant fermer les yeux sur les interprétations – allant du minable au calamiteux – de
Laurie Zimmer (Leigh, la secrétaire survivante) et
Nancy Loomis (Julie – heureusement, la damoiselle se rattrapera dans le chef-d’œuvre de
John Carpenter :
Halloween). Inutile de préciser que le doublage français des acteurs est affreux, à commencer par le fameux : «
T’as pas UN clope ? » de Wilson.
Si
Assaut a brillé à son époque, il s’est éteint au décours du 20e siècle.
John Carpenter se fait la main, et laisse au passage un scénario remarquable au Cinéma des années 70. Quelque soit le rendu actuel de ce film, nul doute qu’il a inspiré nombre de métrages contemporains (
Training Day en tête) et quantité de jeux vidéo (la filiale
Rockstar Games ne saurait dire le contraire, à mon sens, avec sa série de
GTA et de
Max Payne). À ce qu’il paraît, le remake d’
Assaut (
Assaut sur le Central 13) est une bouse, je veux bien le croire.
Réalisation : 3.5/5
Histoire : 4/5
Musique : 3.5/5
Acteurs : 3.5/5Note : 14.5/20