Halloween 3 : Le Sang du Sorcier

Écrit & Réalisé par Tommy Lee Wallace
Musique de John Carpenter & Alan Howarth
Avec Tom Atkins, Stacey Nelkin, Dan O’Herlihy, Michael Currie, Al Berry, Garn Stephens, Ralph Strait, Jadeen Barbor, Bradley Schachter, Nancy Kyes

Synopsis :

Un démoniaque constructeur de jouets a mis au point des masques pour enfants devant liquéfier le crâne de leurs hôtes le soir d’Halloween. Des milliers de masques sont fabriqués dans le but d’exterminer d’innocentes victimes. Qui pourra empêcher ce massacre programmé ?





Tandis que les fans attendent le retour de Michael Myers, Tommy Lee Wallace et Dino de Laurentiis se servent de la franchise Halloween pour pondre Le Sang du Sorcier, alias Season of the Witch. Longtemps descendu en flèche par les mordus de Carpenter et réduit au rang de produit mercantile sans intérêt, Halloween 3 fait toujours office de tâcheron dans la saga du tueur masqué. S’il est certain que ce 3e volet n’a rien à faire parmi les autres Halloween (le 6e non-plus, remarquez…), il ne faudrait pas non-plus lui ôter ses qualités. Car, détaché de la saga, le métrage de Tommy Lee Wallace révèle une série B horrifique imparfaite, certes, mais plutôt bien construite. D’un autre côté, Michael Myers a beau ne pas être de la partie, il paraît difficile de ne pas voir dans la mise en scène de Wallace un hommage à la série. Que ce soit par les apparitions fantomatiques des disciples de Conal Cochran, les scènes se déroulant à l’hôpital (évoquant étrangement Halloween 2), les tonalités du score musical (dans lesquelles tous retrouveront le Carpenter des années 80 – ou trouveront une ressemblance avec la bande-son de Terminator, au choix), ou par les extraits du premier Halloween diffusés à la télévision. Au passage, le réalisateur de Ça adjoint une touche de gore soft par-ci (la décapitation à mains nues, l’irradiation de la femme au motel…), une touche de mysticisme par-là (via l’introduction du site mythique de Stonehenge), et saupoudre le tout d’une satire sociale discrète (le danger de laisser ses enfants regarder n’importe quoi à la TV).





Comme toute série B des années 80, Halloween 3 possède aussi ses faiblesses. On retiendra notamment un dernier acte tirant quelque peu sur le grand-guignol (les pouvoirs de la roche, l’évasion du protagoniste, la destruction de l’usine Silver Shamrock) ainsi qu’un habitué des téléfilms fauchés en guise d’acteur principal, à savoir Tom Atkins. Heureusement, Le Sang du Sorcier saura compenser de telles imperfections. D’une part, grâce à son twist final. D’autre part, via la prestation du terrible Dan O’Herlihy. De surcroît, de la même manière que John Carpenter a crée l’une des meilleures musiques d’horreur avec le thème d’Halloween, Alan Howarth donne naissance à un jingle aussi entêtant que captivant : « Happy, happy Halloween ! Halloween… Halloween… Happy, happy Halloween ! Silver Shamrock… ».
En définitive, voilà un métrage qui mérite d’être redécouvert et réévalué à sa juste valeur. Halloween 3 n’est pas un chef-d’œuvre et ne fera jamais d’ombre au classique de Carpenter. Mais il demeure un divertissement prenant et bien ficelé. Tout simplement idéal pour se gaver de bonbons sans trop réfléchir le soir d’Halloween…







Réalisation : 3/5
Histoire : 4/5
Musique : 4.5/5
Acteurs : 3/5

Note : 14.5/20



Un programme alléchant...

Revu:

Halloween III: Season of the Witch de Tommy Lee Wallace - 18/20

Cet opus n’a certes rien à voir avec la saga de Michael Myers, mais cela n’empêche pas Halloween III: Season of the Witch d’être un très bon film d’horreur. Le mystère et le suspense sont constamment présents. Le rythme est soutenu. Il y a beaucoup d’action. Les meurtres sont violents. La réalisation de Tommy Lee Wallace, qui livre ici son premier film, est efficace. L’histoire est extrêmement originale et bonne. Tom Atkins est très bon dans le rôle principal. Et, la bande son est géniale. Un formidable travail de John Carpenter et Alan Howarth! La chanson thème de la pub est sensas. Bref, pour moi, Halloween III est une œuvre très réussie. On ne doit pas s’empêcher de la voir, juste parce qu’il n’y a pas Michael Myers dedans.