Le Zonard Extraterrestre en Chef
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| Sujet: Requiem for a Dream (2000) de Clint Mansell Jeu 19 Juil 2012 - 21:58 | |
| REQUIEM FOR A DREAMListe des titres Difficile aujourd’hui d’imaginer le film de Darren Aronofsky sans le score magistral de Clint Mansell. De fait, jamais un long-métrage et une bande originale n’ont attesté d’une telle complémentarité (surpassant même, sur ce point, Il Était une Fois dans l’Ouest et la musique d’Ennio Morricone), réalisateur et compositeur ayant su allier la beauté et la force de leur art respectif pour ne former qu’un seul chef-d’œuvre immuable.
Pourtant, à bien y regarder, Clint Mansell ne fait jamais que répéter les mêmes mélodies tout au long de son ouvrage ― ce dont il ne se cache nullement, d’ailleurs, puisque les titres des morceaux sont soit approchants, soit parfaitement identiques. Mais, là où de nombreux compositeurs se seraient évertués à ressasser les mêmes thèmes ou, à l’inverse, à les limiter à une seule apparition, tout le talent de Mansell réside dans la manière dont il a su relire, continuellement, ses partitions.
Ainsi, illustrant la décadence des personnages du film, les thèmes ne cessent d’évoluer ― ou de se désagréger, c’est selon ―, de se développer (en termes de variantes et de durée), montant crescendo vers l’horreur, l’angoisse, la violence et l’inconfort les plus viscéraux. Qu’il s’agisse du thème principal, dont la douce symphonie de départ (Summer Overture) s’adjoint progressivement de bruitages agressifs et d’envolées incontrôlables (écouter en particulier Winter Overture), avant de retrouver des airs plus calmes, d’une tristesse à vous fendre le cœur (Lux Aeterna). Ou qu’il s’agisse des thèmes secondaires, tels que Party et ses variantes dynamiques et entraînantes (Crimin’ & Dealin’, Supermarket Sweep, etc.) aux styles indéfinissable s (house, hip hop…) ; les tempos inquiétants des différents Tense et Dreams ; les cordes agressives et dysharmoniques des suites Ghosts et consorts (dont le terrible The Beginning of the End) ; les fanfares délurées et loufoques des Conga ; ou d’autres morceaux encore, plus expérimentaux que musicaux (High on Life, Coney Island Dreaming…).
Au final, il est bien évidemment vain de vouloir décomposer un tel chef-d’œuvre. Le score de Requiem for a Dream est à savourer en un seul morceau, dont on délectera chaque seconde grâce à des mélodies entêtantes mais jamais redondantes.
À noter que cet album ne dispose pas du disque de remixes dont avaient bénéficié les titres phare du score. Si la plupart se destinent exclusivement aux fans de house (dont je ne fais pas du tout partie !!!), tout fan du film se doit d'écouter la majestueuse version orchestrale du thème principal ― que l'on a notamment entendu dans les trailers des Deux Tours et de Babylon A.D. | |
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