Qui ne connait pas
Predator, ce film bourrin avec une grosse dose d'action ? Encore très culte de nos jours,
Predator est un film qui possède deux grandes particularités,
Arnold Schwarzenegger et le monstre mythique venu d'ailleurs qui porte fièrement le nom du film. Bien que je ne sois pas un fan de ce grand film d'action, une grande envie de le revoir m'est venue en tête. L'objectif n'était pas de faire un film d'horreur, ce qui n'empêche pas
John Mctiernan d'avoir été le premier à offrir un antagoniste qui n'aura cessé de devenir populaire de nos jours. Encore faut-il que le résultat soit à la hauteur de la grande notoriété du film, ce qui n'est pas le cas. Au final, le film contient des hommes aux gros muscles, des coups de fusils qui sont tirés dans tous les sens, un air kitsch qui donne toujours autant le sourire et un monstre encore très fascinant et mystérieux ! Ça ne casse pas la baraque, mais ça fait la job.
Dutch (Schwarzenegger) et son équipe de commandos de missions à risque vont dans la jungle d'Amérique centrale. La mission de l'équipe est de libérer trois otages, dont un ministre, qui sont séquestrés dans un camp de rebelles. Sur la route, les commandos découvrent des corps atrocement mutilés de soldats, dont un qui était de leur unité. Après un long combat contre les rebelles, Dutch remporte la bataille, bien que les trois otages soient morts. Sur le chemin du retour, une chose semble les guetter de loin, une chose qu'ils ne peuvent voir et qui va commencer la chasse. De toute évidence, Dutch et ses coéquipiers ne seront pas les chasseurs, mais plutôt des proies qu'une créature invisible et sauvage veut prendre comme trophées.
Cette production d'action et d'horreur offre rapidement ses couleurs avec ses répliques cheesy, son duel de bras et
Schwarzenegger qui joue le stéréotype de façon forcée. Cela n'est pas volontaire, mais
Predator semble jouer beaucoup à l'auto-dérision dans sa première partie. Tous les stéréotypes des commandos sont ici poussés à l'extrême, ce qui donne quelques fous rires à voir ces commandos faire feu sur n'importe quoi ou dire des répliques qui sortent d'un film d'action cheesy des années ''80''. Bien sûr, il aurait été appréciable de mettre moins d'action et de se concentrer sur l'ambiance, mais la surveillance du prédateur sur chaque future victime n’est pas trop mal. Le scénario des frères
Thomas est aussi très progressif dans son développement. Si en début de parcours le film plonge tête baissée dans l'action inutile, il en est tout autrement avec la dernière demi-heure, qui progresse vers un affrontement humain et extraterrestre des plus divertissants.
Puisque le film porte son nom, nous devons mettre notre grain de sel sur le prédateur. Cette créature venue d'ailleurs qui a été mise sur la terre uniquement (je dis bien ''uniquement'') pour combattre des gens aussi forts que lui. Cette thématique ne sera pas claire pour tout le monde, parce que, cette histoire est bien suggérée par les scénaristes qui l'approfondissent au fur et à mesure que son dévoilement physique se fait voir. Contrairement aux suites et cross-over qui vont suivre,
Predator ne sur-utilise pas son méchant mythique. En réalité, le prédateur est une entité invisible pendant le 3/4 du film, ce qui lui donne un air mystérieux et effrayant en même temps. Cela aurait été bénéfique que ce monstre reste dans l'ombre, parce que justement c'est son dévoilement physique qui lui enlève tous charisme et de tentative d'être effrayant. En même temps, je n'ai jamais été fan de celui-ci, pas qu'il soit un méchant risible, mais il ne m'a jamais impressionné. Je ne comprends pas qu'il ait un suivi aussi culte, le mystère reste entier pour moi.
Les grandes répliques "one-liners" sont aussi de mises, comme la séquence culte où le prédateur enlève son masque, et que
Schwarzenegger envoie un ''You're one ugly motherfucker'' ! Ce genre de répliques m'ont fait beaucoup rire. Bien sûr, ce genre de répliques grasses sont un peu fatigantes en bout de ligne, mais d'un autre côté, celle-ci donne un aspect encore plus cheesy à ce long-métrage. Il aurait été simplement plus appréciable de les mettre à des moments moins importants, de cette manière cela aurait été encore plus drôle. Les meurtres sont vraiment imaginatifs et parfois sanglants, surtout celui où un des soldats se fait éclater la tête par le laser avec cible rouge ! Sinon, j'ai apprécié que le réalisateur alterne souvent entre la vision normale et la vision à infrarouge du prédateur. Ça donne une ambiance vraiment horrifique.
Pour un premier film,
Predator n'est pas vraiment un coup suprême, mais ça reste un résultat assez satisfaisant. Le simple fait d'avoir engagé un combat final entre
Arnold Schwarzenegger et le prédateur était une bonne idée. Je n'ai pas de défauts à mettre sur la tête de celui-ci, mais j'aurais crié aux anges pour avoir plus d'horreur. En tout cas, je ressors diverti de ce mélange d'action et d'horreur fait à la sauce des films d'action Hollywoodiens !
NOTE: 14/20