Sur le cas de
Pandorum, j’ai été surpris. Comme quoi l’imprévisible arrive toujours, ce film a été traîné dans la merde à sa sortie en salles. Ce n’est pas possible comment chaque critique disait qu’il s’agissait d’une imbécilité remarquable et bourrée de moments inutiles. S’il faut donner crédit à la critique pour le nom dissimulé derrière le projet (
Paul W. Anderson, qui y contribue comme producteur), il en va tout autrement pour ce qu’est réellement ce film. Un véritable bonbon d’action et de violence qui présente une réalisation ainsi qu’un scénario à la hauteur. Comme quoi il ne faut jamais se fier à la critique, ni au spectateur! Car, sans vouloir vanter entièrement le film,
Pandorum est une très belle surprise sortie en 2009. C’est simplement dommage qu’il soit aussi sous-estimé par le public, qui n’a pas digéré l’effroyable trilogie de
Resident Evil crée par
Paul W. Anderson.
Le caporal Bowers se réveille d’un hyper-sommeil qui a duré très longtemps. Ses souvenirs ont été entièrement effacés de sa mémoire et celui-ci se trouve à être très malade. Cherchant de l’aide un peu partout, il trouve sur son chemin le commandant Payton, qui est plongé dans la même amnésie que lui. Décidant de faire plusieurs recherches à bord du vaisseau, Bowers découvre qu’ils ne sont pas seuls. D’autres survivants de toutes sortes sont dans le vaisseau. Les fameux survivants décident de faire équipe avec le caporal, qui découvre que l’endroit est peuplé d’autres choses que de simples êtres humains, comme des mutants violents et rapides qui veulent se nourrir de chair humaine. Bowers va devoir également faire son possible pour réparer le vaisseau, qui va bientôt s’autodétruire s’il n’intervient pas.
Pandorum est le film parfait pour y trouver énormément de défauts, si c’est votre souhait. Beaucoup de répliques sont vraiment ordinaires, et certains personnages laissent à désirer. Surtout vers le début, où les personnages de
Ben Foster et
Dennis Quaid ne font pas preuve de beaucoup de personnalité. Ce qui m’a beaucoup charmé reste la réalisation. Le scénario n’est pas écœurant, mais il donne les outils au réalisateur, et il faut dire qu’il livre la marchandise. Chaque lieu est approfondi, et ceux-ci donnent beaucoup de possibilités, surtout pour ce qui est des scènes qui se passent dans des couloirs qui n’ont presque aucune lumière. C’est aussi dans l’heure qui survient après sa première demi-heure que
Pandorum se permet toutes les folies possibles. Des créatures qui arrachent des membres, des combats bien orchestrés et de la paranoïa développée au maximum. La production semble avoir eue d’énormes libertés, et elle utilise celles-ci dans des scènes violentes qui donnent au spectateur ce qu’il demande en se présentant devant ce petit film.
L’histoire m’a aussi beaucoup captivé vers le dernier acte. Dans celui-ci, on apprend comment les survivants sont restés coincés dans ce vaisseau. S’il faut voir de la sur-explication dans les premiers temps, c’est tout le contraire quand on termine cette découverte. C’est aussi dans cette découverte qu’un revirement final est livré. Celui-ci m’a beaucoup charmé avec la manière dont il s’est lentement développé, ce pendant toute la durée du film. C’est certain que si l’on regarde celui-ci en s’attendant à quelques choses de réaliste, c’est le punch le plus con de tous les temps, mais en étant avec le cerveau à off, ça passe beaucoup plus. Sinon, ce qui est satisfaisant, c’est que le meilleur vient après ce revirement, toutes les situations sont vraiment intéressantes et m’ont beaucoup diverti. Par contre, les dernières minutes du film (les 5 finales, pour être plus juste) sont vraiment mal envoyées, je trouve ça réellement déplorable de finir avec un Happy-end qui semble bien trop facile. Il me semble qu’avec son énorme imprévisibilité,
Pandorum aurait pu tellement finir de manière plus satisfaisante et aussi avoir une bonne fin noire. Ça aurait aussi pu permettre de se détacher entièrement de son côté commercial, mais bon ce n’est pas ce qui m’a empêché d’apprécier le film.
Au final,
Pandorum est une véritable réussite, autant du côté visuel que pour sa présentation futuriste, qui est bien bâtie. C’est aussi un film à la réalisation ultra léchée (un vrai bonbon pour les yeux). Il y a que la finale et quelques petites lacunes qui m’empêchent de lui donner une note parfaite.
NOTE: 16/20