The Faculty (1998) Réalisé par
Robert RodriguezÉcrit par
Kevin WilliamsonD’après une histoire de
David Wechter & Bruce KimmelMusique de
Marco BeltramiAvec
Josh Hartnett, Elijah Wood, Laura Harris, Robert Patrick, Clea DuVall, Shawn Hatosy, Jordana Brewster, Bebe Neuwirth, Piper Laurie, Famke JanssenAvec
The Faculty,
Robert Rodriguez et
Kevin Williamson réaniment un vieux fantasme d’étudiant : et si tous les profs étaient des Extraterrestres ? Véritable hommage aux métrages de SF et d’horreur des années 50,
The Faculty se veut une comédie horrifique haute en couleurs. Non content de faire des clins d’œil à
Jaws (l’arrivée de la créature dans la piscine),
The Thing et
Alien (le déploiement d’un parasite extraterrestre au sein d’une petite communauté),
Kevin Williamson prend également le temps de citer ses classiques. De
L’invasion des Profanateurs de Sépulture aux
Maîtres du Monde. En passant par
X-Files,
E.T.,
La Guerre des Mondes,
Men In Black. Mais aussi
George Lucas,
Steven Spielberg,
Stephen King et bien d’autres. Comme quoi, ce n’est pas parce que l’on a signé une merde du nom de
Souviens-Toi…L’Été Dernier que l’on n’est nécessairement dépourvu de talent. Ceci dit, il paraît difficile de ne pas reconnaître l’empreinte du scénariste. L’histoire concerne toujours de jeunes étudiants. Le développement suit un schéma similaire (le doute et les meurtres s’immiscent lentement parmi les protagonistes) et essuie quelques gros clichés (le sportif prenant une douche dans des sanitaires déserts ; la happy-end de service, un tantinet gnangnan). Mais, contrairement à ce néo-slasher pour ados attardés qu’est
Souviens-Toi…,
The Faculty s’arme de suffisamment d’humour, de second degré et de rebondissements pour nous tenir en haleine durant 1h35.
De même,
Robert Rodriguez a su tirer avantage de sa troupe d’acteurs.
Josh Hartnett a beau se la péter de temps à autre, il n’en reste pas moins convaincant.
Elijah Wood s’accapare sans mal ce rôle de bouc émissaire introverti.
Robert Patrick confie tout son charisme à son personnage de prof de sport gueulard et un brin déglingué.
Famke Janssen est aussi touchante en professeur réservé qu’en salope tyrannique. Sans oublier les apparitions de
Salma Hayek et du chanteur
Usher. Restent des comédiennes guère sensationnelles mais loin d’être mauvaises :
Laura Harris (un peu trop surfaite),
Clea DuVall (gentiment stéréotypée),
Jordana Brewster (en faisant parfois trop)…
Du côté de l’équipe technique,
Robert Rodriguez fait preuve d’une mise en scène sans faille mais qui manque d’originalité, et dont les effets spéciaux commencent à crouler sous le poids des années. Et
Marco Beltrami livre un score minimaliste, en-deçà de ses capacités réelles – via des partitions discrètes, sans thème central, ou laissant place à des chansons pop pour ados.
Alors certes, avec une réalisation et une musique plus créatives, un scénario comportant moins de clichés,
The Faculty ne s’en serait que mieux porté. Mais de telles faiblesses ne l’empêchent nullement de sortir du lot. Aussi drôle qu’entraînant, le film de
Robert Rodriguez n’a rien perdu de son efficacité.
Note : il est plutôt étonnant que
The Faculty n’ait pas encore une ribambelle de suites minables à son actif… Espérons que les producteurs respectent ce statu quo à tout jamais ou fassent appel à des scénaristes et réalisateurs dignes de ce nom !
Note : 14.5/20