Le Zonard Extraterrestre en Chef
Nombre de messages : 4286 Age : 37 Localisation : Roswell Film de genre favori : The X-Files : Combattre Le Futur Date d'inscription : 24/03/2008
| Sujet: Ténèbres (1982) de Dario Argento Lun 16 Juin 2008 - 14:44 | |
| TÉNÈBRES (Tenebre – 1982) INTERDIT AUX MOINS DE 16 ANSÉcrit & Réalisé par Dario ArgentoMusique de Simonetti Pignatelli MoranteAvec Anthony Franciosa, Christian Borromeo, Giulliano Gemma, John Steiner, Daria Nicolodi, John SaxonSYNOPSISPeter Neal, un populaire romancier américain spécialisé dans la série noire, se rend à Rome pour la sortie de son nouveau livre Ténèbres. Dès son arrivée, plusieurs personnes l’ayant côtoyé sont sauvagement assassinées sur le même schéma que l’intrigue de son roman. L’inspecteur Germani chargé de l’affaire essaye de résoudre l’énigme…À mi-chemin entre Mario Bava et Lucio Fulci, Dario Argento fait de Ténèbres un croisement assez habile entre le giallo des années 60-70 et la bande généreusement gore. Seulement, si les effets sanguinolents raviront les aficionados du genre, force est d’admettre que l’intrigue – déjà peu originale – destine avant tout Ténèbres aux amateurs de polars italiens. Et ce, bien que l’œuvre d’ Argento s’inspire copieusement de slashers états-uniens, notamment Vendredi 13 et Halloween. De surcroît, il faudrait être un fan pur et dur pour faire fi des nombreux clichés et maladresses de l’ouvrage : l’héroïne qui préfère demander à son bourreau de l’épargner au lieu de prendre ses jambes à son cou, le tueur en série hyper méticuleux qui laisse néanmoins ses clés sur le bâtiment renfermant les preuves de sa culpabilité, les protagonistes jamais peinés par la mort brutale de leurs proches, les personnages féminins qui se dénudent à la moindre occasion, l’assassin (à la personnalité multiple, évidemment) qui donne le mobile de ses crimes durant le dénouement, etc. Et les travers du métrage ne résident pas uniquement dans le script. Il faudra ainsi faire avec la mise en scène sur-théâtralisée du sieur Argento, la musique digne d’un épisode de Derrick de Simonetti Pignatelli Morante, mais surtout avec des actrices manquant de naturel, des acteurs foncièrement mauvais et des rôles secondaires plus faux que les simples figurants. Ceci étant, Dario Argento arrive à se démarquer au moyen d’une superbe maîtrise de la caméra, même si celle-ci oscille parfois entre la prouesse et la surenchère (le mouvement de grue faisant le tour intégral de la maison). De même, le cinéaste italien dépeint une violence graphique osée au travers des meurtres de son protagoniste ; bien que, à nouveau, les immenses effluves de sang et les mutilations en série demeurent à la frontière de l’exagération. En somme, Ténèbres nous laisse penser que Dario Argento cherche et peaufine encore son style. Les meurtres surenchéris, l’intrigue et son développement classique sont les marques d’une époque cinématographique révolue (quoique…) qui ne séduit plus vraiment. Loin de la majesté de Suspiria, Ténèbres se veut un giallo brutal mais pétri d’imperfections. NOTE : 11.5/20 | |
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